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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:43
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:38
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:32
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:23
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 18:28
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 18:24
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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 19:53

      En regardant tout toutes les créatures, on est ipressionné de voir que le singe n'est ni homme ni aminal. Il est resté à mi-chemin. Est-il resté inachevé par le créateur? Ou c'est son évolution qui est incomplète? Les Darwinistes diront: nous descendont des singes et bien notre évolution en tant qu'un humain a été complète....Les créationnistes diront tout siplement, le singe est crée tel quel par Dieu. Mais que dit une légende africain?

Une LEGENDE africaine dit que Dieu après avoir crée les animaux et les hommes, bref toute la création, le singe était le seul dont la formation fut incomplète. Cependant, le créateur le laisant à mi-chemin, on ne sait pourquoi. Une jour le créateur revient vers le singe et lui dit: bientôt, je vais compléter ta création afin que tu rejognes la classe des humains. Après cette promesse de Dieu, le singe alla voir les autres animaux et commence par phanpharonné. Ivre d'orgeuil, il s'est imaginé un pouvoir exceptionnel au point de proférer des menances d'autres animaux. Dieu m'a fait une promesse que bientôt, je serai homme. Et, sachez qu'une fois à ce stade, je faire cet animal de ma bette de somme. Je rendrai la plus part d'entre vous esclaves. Je règnerai sans partage sur vous. En tout cas, vous allez voir ce que vous allez voir. Et, le créateur dit: puisque c'est ainsi que tu formules déjà tes projets pervers et méchants envers les autres animaux, je te retire ma promesse de compléter ta formation.

 

L'ORGEUIL DU SINGE et SES PROJETS PERVERS ONT FINI PAR FAIRE DE LUI L'animal inachevé par le créateur.

NB: Comme quoi, l'orgeuil précède la chute.

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 22:01

TOUSSAINT LOUVERTURE

20 mai 1743-7avril 1803

« Déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage »

Toussaint-Louverture le héro qui méritait les honneurs de l’abolition de l’esclavage.

Né d’un père esclave importé de force d’Afrique, son était de la lignée royale, le grand père Gaou-Guinou fut roi d’allada, Bénin. Etant esclave, il bénéficia de la protection de Monsieur Baillon de Libertat, le représentant légale du comte. De ce dernier, Toussaint- Louverture obtint une éducation,  il l’apprit à lire et à écrire. A 33 ans, Toussaint-Louverture est affranchi. Cette étape de l’esclave est considérée par le code noir comme une naissance. Ceci veut dire qu’avant l’affranchissement, l’esclave n’existait pas civilement. L’affranchissement remplace l’acte de naissance.  Reconnaissons que son vrai prénom  est François-Dominique,  Louverture n’est qu’un surnom qui lui fut donné plus tard pour des raisons  suivantes: à cause de sa hardiesse, de la réussite de ses projets et surtout par ses faits d’armes.

Pour légitimer l’idéologie raciste et traiter la race noire d’inférieur, les esclavagistes proclamèrent « tout haut inaptitude intellectuelle et morale de cette race ». Cette idée préconçue sur les noirs est encore en vogue aujourd’hui. Les gens qui continuent de tenir ce discours : « les noirs ne sont pas capables, ils ne sont pas comme nous. » Le pire, certains professeurs dans les universités continuent de donner des notes arbitraires et racistes aux étudiants noirs sur la base de cette  idéologie. Un devoir ou une dissertation bien faite par un étudiant noir, est suspect. Il est soupçonné de plagier, « un noir ne peut pas faire un devoir pareil », « ça ne pas être de lui ». Sans pour autant apporter de preuves de la fraude de l’étudiant, juste des à priori et de la subjectivité.

 

Avant l’entrée en scène de Toussaint-Louverture

Toussaint-Louverture avait une capacité hors paire. Il avait une habileté  extraordinaire de faire régner l’ordre dans un climat d’anarchie dans les exploitations. Il avait une double confiance, celle de ses maîtres Blancs et celle des Noirs.  

Le 14 août 1791, à la rencontre du Bois du Caïman, lieu de la cérémonie religieuse du Vaudoue et de la préparation et de la naissance de l’insurrection,  on ne peut pas affirmer avec exactitude la présence Toussaint-Louverture.  Elle était  présidée par un nommé Boukman Dutty. Georges Biassou, l’un des meneurs était présent à la cérémonie. En automne 1791, Toussaint-Louverture quitta Bréda pour rejoindre un groupe d’esclaves rebelles dirigé par Biassou. Il fit son secrétaire et aide de camp. Il était connu aussi par  le titre de médecin général. Excellent vétérinaire, « docteur-fey » littéralement « docteur-feuille ». Cela était dû à son grand savoir des plantes (afro-créoles) et certainement qu’il a eu  quelques notions de la médecine européenne.  

 

L’entrée en scène de Toussaint-Louverture

Au début de cette révolte, Boukman, sera décapité et sa tête promenée dans les rues de la villes du Cap avec cette inscription : « Tête de Boukman, chef des révoltés ».  La disparition de Boukman, n’empêche en rien la détermination des insurgés. Jean-François et Biassou prirent la relève, ce dernier dont Toussaint-Louverture sera son aide de camp.  Ce n’est qu’à partir cette révolte qu’on voit entrer en scène  officiellement le médecin-général Toussaint-Louverture.

Les esclavages comptaient parmi eux de valeureux et redoutables guerriers. Dans leur insurrection, ils gagnèrent du terrain. Les conséquences de cette révolte des esclaves du 22 août 1791 furent désastreuses. Les colons esclavagistes furent massacrés. Des plantations, des maisons, des raffineries furent incendiées. Tandis que certains esclaves se vengèrent de leurs maîtres dans un bain de sang et d’autres leurs protégèrent.  

 

Abolition de l’esclavage par: but humanitaire ou par but géostratégique ?

En 1793, l’Espagne qui occupait la partie orientale de l’île de Saint-Domingue entra en guerre contre la France. Par stratégie, l’Espagne recrute parmi les esclaves insurgés pour combattre la France moyennant une promesse d’affranchissement. Or le 21 janvier 1793, le roi Louis XVI sera décapité. Les esclaves, renoncèrent leur ralliement au gouvernement révolutionnaire français et firent plutôt  allégeance à  Charles IV, le roi d’Espagne.  Jean-François, Georges Biassou et Toussaint-Louverture sont ceux-là qui se battaient contre les troupes françaises. Il fut levé au grade de lieutenant-général des armées du roi d’Espagne.

Les anglais, ne restèrent pas à la  marge, ils rentrèrent en scène et envahirent l’île. La France n’avait plus un seul front mais plusieurs. Dans la partie française de l’île de Saint-Domingue, il y a cette insurrection interne des esclavages qui se font recrutés par l’Espagne en guerre contre elle puis l’Angleterre qui envahit  cette  possession française. Autre fait marquant, la France métropolitaine avait simultanément des guerres contre l’Autriche, la Prusse, et la Hollande.  Ce contexte socio-politique de la France va être un moment fertile pour la progression de la rébellion des esclaves. Ravagée par les guerres sur plusieurs fronts,  la France risquait de perdre totalement la partie nord de Saint-Domingue au cœur de son économie sucrière. Il fallait donc sauver du reste afin que Saint-Domingue reste une colonie française. C’est ainsi que l’envoyé de la république française, le révolutionnaire Léger-Félicité Sonthonax, se trouvant dans l’impasse et n’avait d’autre choix que de décréter l’abolition de l’esclavage le 29 août 1793. Il proclama la liberté à tous les esclaves qui se battraient pour la république. Il leur distribua des armes et  leva des nouvelles troupes.  Ainsi leur dit-il : « la république vous a fait libre, défendez-la ! » En tant nouveaux citoyens de la république, ces derniers s’acharnèrent à la défendre. Leurs efforts furent couronnés de succès. Nul été leur apport, les anglais auraient conquit l’île.

Il faut souligner, qu’en 1794, le général Louverture, fait volte-face et rejoint avec ses frères d’armes Sonthonax pour repousser les espagnols hors de l’île. Ayant rejoint la république avec une armée de 51.000 soldats dont 3.000 blancs, avec les armes venues de la métropole (Paris), le général Toussaint entrepris avec succès des campagnes militaires contre anglais. Sans pour autant aboutir à une défaite complète des anglais, mais fatigués, ils signent l’armistice avec le 28 mars 1798. Toussaint fit son entrée triomphale à Port-au-Prince le 6 mai 1798. Les anglais quittent  définitivement Saint-Domingue de la même année.

 

 Une abolition par calcul économique et stratégique

Si le 29 août 1793, Sonthonax abolit l’esclavage, il a fallu attendre plusieurs mois plus tard afin que la convention à Paris décide de l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises le 4 février 1794. Il est intéressant de cerner les conditions ou les motifs de cette abolition.  Il faut reconnaître que Sonthonax n’était qu’un simple représentant du pouvoir central de (Paris), il n’avait aucun mandat légal pour abolir l’esclavage. Une partie des extrémistes colons s’opposèrent à l’égalité des races et à l’abolition de l’esclavage. C’est un conflit supplémentaire et interne aux colons blancs. Et pour imposer son autorité, Sonthonax décida d’expulser les radicaux qui s’opposèrent à projet d’abolition et sa proclamation de l’égalité des races.

Si Sonthonax dans son calcul politique et stratégique, a proclamé l’abolition de l’esclave; cependant, Toussaint-Louverture  voit dans  le décret d’abolition de l’opportunisme et non par souci d’humanisme. Le même jour, Toussaint se présente  comme un leader noir dont la mission est de venger sa race, de faire régner la liberté et l’égalité à Saint-Domingue (Haïti). Il dit aux esclaves: « Unissez-vous à moi, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage. » Il voulait une indépendance totale de sa race sans être sous tutelle de la France. Non seulement il était un fin stratège militaire mais aussi il avait une lecture politique très avancée.

Certes, Sonthonax était sincère dans son décret d’abolition. Cependant, il ne souhaitait en aucun cas la décolonisation. Toussaint-Louverture s’opposa à tout projet politique  de Sonthonax et organisa Saint-Domingue graduellement. Il s’attela à substituer, les colons blancs par une élite noire, distribua des terres aux noirs pour en faire des propriétaires. Il fait la promotion de la race noire, une prise de conscience des noirs et surtout la prise de leur destin en main. « Déracinez avec moi l’arbre de l’esclave », revêt un double sens pour le général noir.  Il fallait enlever aux noirs les chaînes réelles de l’esclavage et aussi les chaînes psychologiques qui liaient le mental des noirs. D’où son programme d’émancipation des noirs.  Par ce biais, il voulait déraciner effectivement « l’arbre de l’esclavage » à Saint-Domingue.

Ainsi sans aller à la confrontation avec Sonthonax, Toussaint-Louverture manoeuvra pour faire élire ce dernier comme député de Saint-Domingue (Haïti) aux élections de septembre 1796. Une fois élut, il siègera au conseil législatif à Paris. Sonthonax voulait rester à tout prix à Saint-Domingue. Vu la position de Sonthonax, Toussaint-Louverture décide d’expulser sous bonne escorte militaire par navire vers Paris le 24 août 1797.  Une fois Sonthonax expulser, le général Toussaint-Louverture s’est libéré d’un rival encombrant dans son entreprise d’engager la vraie indépendance et l’émancipation des noirs  de l’île.  Même si le général Toussaint a fini par se débarrasser de Sonthonax, il commis des impairs à l’égard de sa race en introduisant par un règlement le 12 octobre 1800 le travail forcé  dans son programme du développement  économique de Saint-Domingue. Cette action  a fini par conduire à des révoltes des anciens  esclaves. En 1801, il promulgua, une loi d’amnistie pour les colons blancs qui feront leur retour sur l’île et leur promis d’assurer leur protection et promulgua également  une constitution autonomiste. Pour Bonaparte c’est un acte de  défiance. Si le général noir a commis cette faute du travail forcé à l’égard des noirs, Bonaparte Napoléon  sera courroucé contre ce dernier parce qu’il a décidé signer des traités commerciaux avec les USA et l’Angleterre en 1798 et il était également furieux contre la constitution autonomiste du général Louverture. Il faut aussi ajouter que l’Espagne qui était en guerre contre la France a été vaincue et le traité du 22 juillet 1795 signé à Bâle entre les deux belligérants (La France et l’Espagne) restitue la partie espagnole à la France. Toute l’île de Saint-Domingue devient française. Or, étant donné que la partie française Saint-Domingue bénéficie de la loi de l’abolition depuis le 24 février 1794, la France refuse de réunifier les deux parties de l’île. La France a continué de pratiquer l’esclavage dans la partie espagnole de Saint-Domingue (aujourd’hui république Dominicaine). Toussaint-Louverture décide de prendre son armée, traverse la frontière en 1801 pour abolir l’esclavage dans la partie espagnole de l’île. La France a manqué deux fois de suite d’Entrer dans l’Histoire  avec angélisme pour être Véritablement un pays Des Droits de l’Homme. Certes, la charte universelle des droits de l’homme a été signée à Paris  en 1789 et pourtant,  la France a continué l’esclavage. Et si l’abolition du 24 février était de bonne foi et sincère par reconnaissance d’égalité des races, pourquoi continuer l’esclavage dans la partie espagnole de l’île ?  Entre le général Toussaint-Louverture et la France qui a aboli l’esclavage ?  Qui mérite la reconnaissance de cette abolition ?

 

Bonaparte et l’abrogation  de la loi de l’abolition de l’esclavage

Napoléon fait le coup d’Etat le 9 novembre 1799 mettant fin à la révolution.  Des lobbying esclavagistes le persuaderont de rétablir l’esclavage. Le roi finit par se convaincre et décrète des lois spéciales. Bonaparte abroge la loi qui abolissait l’esclavage sous la révolution française. Il réintroduit par des lois du 20 mai 1802 rétablissant ainsi l’esclavage dans les Territoires d’Outre Mer (Martinique, Guadeloupe,  la Réunion, Tobagbo, l’île Maurice…  Or, acte de Napoléon, était à l’opposé des idées défendues par les révolutionnaires noirs de Saint-Domingue dirigé par Toussaint-Louverture. Cependant, les lois spéciales surtout (l’art. 91) de Bonaparte enlevaient aux colonies l’égalité avec la métropole (la France continentale). Cet article s’appuie sur : « …la différence des climats, des mœurs. » Dans sa réponse à Napoléon, le général Toussaint se base sur ce même art.91 du roi pour dire : « …nous avons fait des lois spéciales pour Saint-Domingue. » La guerre ouverte entre Toussaint et Napoléon se fera une fois que le général noir franchit la frontière de la partie espagnole de l’île de Saint-Domingue pour abolir l’esclavage. Cet acte est considéré par le roi de France comme un coup d’Etat. Le beau frère de Napoléon Bonaparte, le capitaine Leclerc sera envoyé avec une armée de 30.000 hommes sur l’île pour rétablir l’ordre à Saint-Domingue: briser la constitution de Toussaint-Louverture et rétablir l’esclavage et l’autorité de la France.  L’expédition militaire fut lancée contre l’île de Saint-Domingue en décembre 1801.   

 

Conflit entre Leclerc

Le capitaine Emmanuel Leclerc envoyé du gouverneur de la république française soit disant venu à Saint-Domingue apporter la paix et le bonheur aux « habitants de cette  infortunée colonie ». Or ce dernier une fois sur l’île, il  s’est engagé dans une astucieuse campagne de dénigrement. Il proféra des diatribes contre Toussaint-Louverture et ses braves officiers, oubliant que ces derniers ont conservé la colonie pour la France en repoussant les anglais. Le but de cette diatribe de Leclerc contre le général médecin Toussaint était de lui arracher le gouvernorat de l’île. Il était inacceptable pour le général Leclerc et le gouvernement français d’alors de voir un noir diriger, au lieu d’être commandé. Et surtout la naissance de cette colonie dirigée par une élite noire. Dans cette guerre de chefs entre les deux officiers (Toussaint et Leclerc), Leclerc oublia encore une fois que lui et sa race, ont pendant des siècles considérés de noirs comme des animaux et les ont réduits en esclavage. Donc, quel bonheur et quelle paix pouvait-il leur apporter ? Contrairement au général Toussaint qui dit a ses frères noirs : « déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage » un message qui eut un écho favorable parce qu’il voulait que les noirs soient enfin maître de leur destin. Cet état d’être enfin libre, d’exister et considéré comme un être à part entière, libre de ses mouvements et de ses choix. C’était une grande aspiration des noirs.  Le capitaine Leclerc débarque le cap le 5 février 1802.

 La guerre éclat entre les troupes noires dirigées par  les généraux Toussaint, Jean-Jacques Dessalines et Christophe. Les villes du Cap et de Saint-Marc furent incendiées respectivement par Christophe et Dessalines. En deux mois de combats, le capitaine perd plus 12.000 hommes. Des négociations eurent lieu entre les deux belligérants en vue d’une paix. Le 7 mai 1802, un accord fut signé entre Le capitaine Leclerc et le général Toussaint. Les clauses de l’accord, permettaient à Louverture de prendre sa retraite sur ses terres d’Ennery, et à tous les officiers noirs de conserver leur grade et fonction dans l’armée de la république. Et enfin l’esclavage ne devrait pas être rétablit sur l’île. Les autorités françaises ne tiennent pas paroles. Trois semaines plus tard, Bonaparte décrète par la loi de 20 mai 1802 qui rétablissait l’esclavage. Le 7 juin de la même année, le général Toussaint sera arrêté et conduit immédiatement sur un bateau. Cet acte imprudent du capitaine Leclerc sera lourd de conséquences pour la France.  Sur le bateau, il s’adresse une dernière fois à toute la troupe de son arrestation : « En me renversant, on a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs ; il poussera par les racines, parce qu’elles sont profondes et nombreuses. » C’est une phrase prophétique. Conduit en France, il sera emprisonné au Fort de Joux dans le Doubs. Il meurt le 7 avril 1803.

Mon ami Benjamin Cerutti m’a fait visité le fort de Joux sans savoir qu’un jour j’écrirais un article sur ce héro noir. J’ai vu sa cellule de détention. C’est pathétique. C’est horrible ! Rien que le froid durant l’hiver et le manque de lumière dans sa cellule…

 Suite à cette arrestation de Toussaint, les hostilités reprennent. Les troupes noires entrèrent à nouveau en guerre contre la France. Dirigées par le général Jean-Jacques Dessalines, elles  infligèrent une lourde défaite aux troupes françaises. Le 18 novembre, près du Cap, les français furent vaincus à la bataille de Vertières. Sur 30.000 hommes qui débarquèrent sur l’île de Saint-Domingue, il n’en resta que entre 7 à 8.000 hommes  et plus de 20 généraux trouvèrent la mort. Les survivants furent priés d’évacuer l’île.

Jean-Jacques Dessalines, proclame l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804. Ainsi naquit la 1re république noire. Lilian Thuram conclut ceci sur Toussaint-Louverture : « Des Toussaint-Louverture, on en retrouvera sur le long de l’histoire du monde, parce que la justice ne se donne jamais, elle se gagne. » Cette indépendance n’a pas été donnée mais gagnée au prix du sang et de la bravoure. Et quand au général noir Toussaint-Louverture, c’est un héro qui méritait la reconnaissance historique de l’abolition de l’esclavage et de l’émancipation des noirs.

Pour l’abolition totale de l’esclavage, il faut attendre février 1815 à vienne pour que les puissances européennes s’engagent à abolir définitivement l’esclavage puis Bonaparte Napoléon, par décret du 29 mars 1815 dans son art. 1er stipuler qu’: « A dater de la publication de ce décret la traite des noirs est abolie… »

 

Une indépendance sous condition

 

Pour la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti, l’ordonnance du roi Charles X daté du 17 avril 1825 dans son art.2 dit ceci : «  Les habitants actuels de la partie française de Saint-Domingue verseront à la caisse générale des dépôts et consignations de France, en cinq termes égaux, d’année en année, le dernier échéant au trente et un  décembre mil huit vingt-cinq (31/12/1885), la somme de cent cinquante millions de francs, destinés à indemniser les anciens colons qui réclameront une indemnité. » Soit une durée de 60 ans à payer une somme de (150.000.000 frcs/ en 60 ans).  Cette dette sera négociée et ramenée à 90.000.000frcs  payable en 30 ans soit une somme aujourd’hui équivalent à 17 milliards d’euros. Cette indépendance a été achetée, et d’ailleurs peut-on parler d’abolition de l’esclavage ou d’indépendance dans ces conditions ? Quand on sait que cette somme est très énorme pour un peuple que la France déclare libérer de l’esclavage. Ce nouveau Etat avec son peuple ne pensaient plus à sa construction, aux infrastructures (écoles, hôpitaux, routes…) mais payer l’ancienne nation esclavagiste. Ce ne sont pas les esclaves qu’on indemnise plutôt les maîtres esclaves et les colons. Selon le journal du Monde diplomatique paru mardi le 10 août 2010, un diplomate français affirme que sous le mandat de Mitterrand, Haïti continuait de payer cette dette. Il ne faut pas oublier que la dette de l’indépendance avait un taux d’intérêt de 6°/°. 

Quelle aide la France peut-elle aujourd’hui  apporter à Haïti? Au lieu de nous servir des discours hypocrites sur l’annulation de la dette d’Haïti, l’Etat français devrait penser d’abord à rembourser cette somme énorme indûment perçue à cette nation qui a été durement éprouvée par le tsunami et le tremblement de terre  du 12 janvier 2010  qui a fait plus de 220.000 victimes. Combien de milliers d’haïtiens vivent encore aujourd’hui dans dénuement total, sous des tentes, sans abri et dans la faim ?  Ce qui est ahurissant, c’est qu’en évoquant l’annulation de la dette d’Haïti, les officiels français évitent soigneusement d’expliquer à la population française les circonstances de cette dette. Quand et comment cette dette a été contractée. Sans élucider ces circonstances de la dette d’Haïti et d’autres pays africains la France passe pour être l’une des puissances plus généreuses et philanthropes au monde. Comme le dit souvent  humoriste de Radio Bustro Anne R., « on ne nous dit pas tout. »

  Conclusion

Nous avons voulu que notre conclusion nous conduise à méditer sur les droits de l’homme. Nous ne pouvons pas nier à la France d’être une grande démocratie.  C’est la Patrie de la déclaration des droits de l’homme en 1789, texte fondamental issu de la révolution française. C’est  aussi à Paris que fut adopté le 10 décembre 1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’homme par l’Assemblée de l’ONU. Il faut reconnaître que la France a produit des génies tels que : Henri Laugier, René Cassin et Stéphane Hessel membres de la commission des droits de l’homme et principaux auteurs.  La France peut s’enorgueillir d’être la patrie des droits de l’homme. Cependant, comment comprendre qu’après ce beau texte des droits de l’homme né de la révolution française, la France continue de pratiquer l’esclavage ? En clair la déclaration des droits de l’homme ne concernait pas les noirs.  Entre les discours et l’angélisme de la France  à travers les autorités françaises sur les droits de l’homme, il y a  une grande contradiction.  Les valeurs prônées par la France à travers de très beaux textes à savoir la déclaration des droits de l’homme de 1789 et charte universelle des droits de l’homme adoptée à Paris  en 1948 par l’assemblée des nations unies. Où sont donc les actes qui ont accompagnés ces textes ? Ces textes  magnifiques sur les droits de l’homme en font déjà de la France la Patrie des droits l’homme ? Pour l’abolition et l’émancipation des noirs, il a fallu que le général Toussaint entre en scène dans l’histoire. Toussaint, nous ne t’oublions pas et nous nous souviendrons toujours de toi, car tu n’es pas mort seulement pour ta race mais pour toute l’humanité.

Nous y reviendrons sur la France patrie des droits de l’homme.

 

 

Bibliographie

 CASTALDO André et TAUBIRA Christianne,  Codes Noirs de l’esclavage aux abolitions, éditions Dalloz, Paris, 2006.

SCHOELCHER Victor, La vie de Toussaint-Louverture, introduction de  Jacques Adélaïde-Merlande, éditions Karthala, Paris, 2007. 1982.

SMARTT BELL Madison, Toussaint-Louverture, éditions Actes Sud,

THURAM, Lilian, Toussaint-Louverture, in Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama, éditions Philippe Rey, 2010, pp.83-108.

Toussaint-Louverture, Mémoires du Général commentées par Saint-Rémy, éditions la Girandole,   2009.

Le Monde Diplomatique, Haïti et la dette de l’indépendance, le 10 août 2010. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 00:19

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